Focus sur le microbiote et l’alimentation

Les aliments ingérés quotidiennement permettent d’assurer les besoins journaliers pour se maintenir en vie. L’organisme, à travers son système de digestion, se doit de les transformer en éléments nutritifs pour apporter aux organes, via le sang, tout ce dont ils ont besoins pour fonctionner.

La digestion est l’ensemble des transformations subies par les aliments ingérés afin de permettre leur assimilation dans l’organisme.

Grâce à l’orchestration parfaite de ces nutriments issus de l’assimilation des aliments végétaux et animaux ingérés, l’organisme fabrique ses protéines, ses hormones, et ses neurotransmetteurs. La synthèse de ces principes actifs vitaux, telles les briques nécessaires à la construction des bâtiments de notre ville, permet d’assurer le fonctionnement corporel, organique et cérébral de notre organisme et de générer les outils nécessaires à notre longévité, tels que la synthèse de nos propres anti-inflammatoires par exemple.

Il arrive parfois que les enzymes, qui sont aussi des protéines, deviennent inopérantes. Dans ce cas, elles n’assurent que partiellement la digestion de l’aliment et une partie de celui-ci n’est pas assimilé. Il devient alors un repas idéal pour les bactéries indésirables qui termineront le travail que les enzymes n’ont pas pu réaliser en amont.

Car nous ne sommes pas tout seul ! Notre corps héberge une colonie d’habitants que sont les bactéries « amies ».  C’est grâce à elles que les vitamines, les « amines de la vie », issues de l’assimilation de l’aliment ingéré, sont synthétisées et rendues fonctionnelles.

Le rôle de cette flore symbiotique est aussi d’assurer la fonctionnalité de substances antimicrobiennes, anti cancérigènes, anti tumorales.

Si la consommation de cet aliment propice au développement des bactéries indésirables perdure, il s’ensuit une guerre de territoire entre la flore indésirable de plus en plus nombreuse et les bactéries amies qui luttent pour conserver leur environnement de vie. Si l’alimentation ne trouve pas un écho au développement et au renouvellement de bonnes bactéries affaiblies par leur lutte constante, la flore indésirable prend le dessus.

Cette variation de l’équilibre peut favoriser un dysfonctionnement métabolique, avec l’apparition de symptômes et pour conséquence possible des carences en éléments vitaux.

La flore symbiotique n’étant plus en capacité de maintenir une  barrière efficiente  entre l’intestin et le sang, la paroi intestinale devient poreuse : c’est l’hyperperméabilité intestinale.

La circulation sanguine devient une voie d’accès « sans péage » aux toxines issues du métabolisme des bactéries altérant et colonisant les organes déjà affaiblis par leur rationnement en nutriments.

Le maintien des bactéries amies et l’équilibre de notre microbiote sont des acteurs majeurs de notre santé et de notre longévité.

Il est donc nécessaire de veiller à ne pas nourrir les bactéries indésirables, mais à apporter des aliments nettoyeurs et fournisseurs de bonnes bactéries pour se maintenir en pleine santé.

La composition de notre flore intestinale dépend de notre alimentation !