Addictions : et si nous n’étions pas tout seul ?

Qu’est ce qu’une addiction ?

Il s’agit d’un comportement de dépendance.

Selon le ministère de la santé, l’addiction se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives. La notion de conduite addictive comprend à la fois les addictions aux substances psychoactives (alcool, tabac, drogues illicites) mais également les addictions comportementales, sans substances psychoactives.

Les addictions posent, en France comme à l’échelle européenne et dans le reste du monde, un problème de santé publique majeur, dont les impacts sont multiples, sanitaires, médicaux et sociaux.

La consommation de substances psychoactives est responsable en France de plus de 100 000 décès évitables par accidents et par maladies, dont près de 40 000 par cancers. 

Pourquoi devenons-nous dépendants ?

On a tous vécu à un moment ou à autre la situation suivante :

Assis sur son canapé, devant la télévision avec une envie de gourmandises. Et notre cerveau, la raison, commande de dire non, nous informe que ce serait mieux que l’on évite, que cela risque d’engendrer un mal-être ensuite…Mais notre corps réclame encore et encore, malgré tout. Pourquoi ? 

Parfois on résiste, parfois on ne peut pas. C’est une forme d’influence, de dépendance qui peut devenir chronique si elle se répète, et le syndrome de dépendance apparaît.

Mais qui commande ?

Cette dépendance ne tombe pas du ciel, et si nous luttons entre la volonté cérébrale, notre raison, et le corps qui réclame, c’est que nous ne sommes pas tout seul, mais deux ou bien plus : les bactéries que nous hébergeons, et notre mental….Et qui influence l’autre ? Qui est la poule, qui est l’œuf ?

Pour accompagner depuis plus de quinze ans, des personnes avec des comportements addictifs, je salue ici le courage pour certains, de s’en sortir uniquement grâce aux thérapies comportementales. Mais cette lutte est le reflet du combat entre nos bactéries en internes, celles que nous hébergeons et notre mental.

Ainsi, c’est parce que nous avons développés des bactéries indésirables qui appelle le produit pour se nourrir elles mêmes, que nous devenons dépendants. Le mental, moins performant dans ce cas, n’arrive plus à contrôler nos comportements, Et s’il est parfois le leader lorsque nous sommes en pleine santé, que se passe-t-il si nous développons un flore bactérienne indésirable prenant le contrôle de nos émotions et nos comportements comme le prouve la science aujourd’hui grâce aux travaux sur le microbiote ?

C’est ce que mettent en évidence les bilans de biologie fonctionnelle et qui rend si difficile la sortie de ce cercle infernal…

Quelles solutions pour s’en sortir ?

L’identification des bactéries responsables pour arrêter de les nourrir, stopper leur nutrition en favorisant celle des bonnes, tout en restaurant notre propre métabolisme est la clé.

Ainsi, en complément de la thérapie mentale, l’alimentation personnalisée offre des atouts plus que conséquents pour favoriser une sortie sereine et durable.