Immunologie et alimentation

Pour assurer la limitation de pénétration d’intrus à l’intérieur de notre organisme, nous possédons une multitude de fonctions. Les premières sont visibles chez chacun : les cils pour protéger les yeux, les poils, la peau pour faire barrière entre l’extérieur et l’intérieur. Lorsque que nous respirons, nous favorisons la turbulence de l’air au niveau du nez. Pour faire face à certains toxiques, nous fabriquons du mucus, de la salive, des larmes, nous fabriquons de l’acidité, des antibactériens et des antifongiques, nous réalisons un lavage sous pression de la muqueuse urétrale grâce à l’urine Ils nous arrivent aussi parfois d’absorber un aliment peu frais et de favoriser son élimination via une diarrhée ou des vomissements. Nous hébergeons également une flore dite « symbiotique » ou « bonne flore » qui défend son territoire et s’oppose à l’implantation de bactéries virulentes.

En fait, il existe une myriade de mécanismes qui se regroupe sous le terme d’immunité, et que l’on pourrait assimiler à notre armée interne, comme celle d’un pays. D’ailleurs le pus d’une plaie est l’ensemble des acteurs de défense morts au combat.

On distingue deux formes d’Immunité : une immunité innée, non spécifique, naturelle « les premières lignes » et une Immunité acquise, plus spécifique que je nommerai « les tireurs d’élite ». La première répond indépendamment de la nature de l’agresseur, la seconde plus précise, est appelée en renfort si la première n’arrive plus à faire face et est débordée.

La première voie défense de l’organisme génère une réaction inflammatoire qui, une fois la lésion réparée, cesse rapidement. Mais il arrive parfois qu’elle se prolonge et c’est ce qui conduit à terme aux pathologies que nous redoutons tant.

Il arrive parfois que ces réactions immunitaires soient défavorables. Soit parce que certains toxiques ont la possibilité de se lier à des enzymes, outils de synthèse et de dégradation très fonctionnels de notre organisme comme le sont les ciseaux pour un cuisinier, perturbant ainsi leur fonctionnalités, soit en générant des dégâts collatéraux, comme le ferait une bombe échouant sur un village habité avec pour conséquences des hypersensibilités, des allergies, voir des maladies auto-immunes, c’est à dire une attaque contre ses propres outils altérés qui ne sont plus reconnus.

L’immunité se définit comme l’ensemble des mécanismes biologiques permettant à un organisme de gérer les substances étrangères ou les agents infectieux auxquels il est exposé mais également ses propres constituants altérés, de reconnaître et de tolérer ce qui lui appartient en propre: le soi et de rejeter ce qui lui est étranger: le non soi

Le fonctionnement de notre système immunitaire est donc régit par des soldats internes possédant chacun sa spécialité et un expertise bien précise

Cette armée interne est en partie donnée par la mère à la naissance mais se renouvelle également au cours de notre vie en fonction des attaques subies par notre organisme. Elle est constituée et se renouvelle à partir d’éléments simples que nous nommons les nutriments, tirés essentiellement de notre alimentation.

Ainsi, à partir de bilans biologiques ciblés, il est possible de mesurer l’état de forme de notre armée interne, les risques encourus à courts et moyens termes, les besoins de notre organisme pour assurer sa défense et les outils nutritionnels nécessaires à la restauration d’un système immunitaire parfaitement efficient.